9 Novembre 2016
François, passionné de botanique est content de faire partager ses connaissances. Avant de partir, il propose au groupe de repérer la butte d’Orgemont sur une carte. C’est une bonne occasion de décrire rapidement le site, de se repérer par rapport à la Seine ou à l’autoroute et de dire les raisons de l’intérêt de l’association Asparagus pour ce site. Après l’exploitation du gypse à la fin des années soixante, la carrière est abandonnée. La nature y reprend alors ses droits avant le comblement puis les travaux et plantations de l’Agence des espaces verts encore en cours.
Voici la carotte sauvage, puis l’églantier et les cynorrhodons riches en vitamine C qui ont rendu service à nos ancêtres. Au bord de la mare, nous voyons l’aubépine et ses charmantes baies rouges de consistance pâteuse mais si utiles aux oiseaux à l’approche de l’hiver. Les crochets de la grande bardane sont examinés de près, car cette plante a inspiré les inventeurs du « Velcro ». Le petit bruit caractéristique amuse aussi les adultes.
La tarte à l’ortie est appréciée et sa recette partagée. Grâce aux explications, les cartes sont rebattues concernant les plantes parfois mal aimées : les orties, si utiles à qui veut voir des papillons dans son jardin ; la clématite sauvage et ses plumets si décoratifs qui couvrent murs et grilles abandonnés ; le robinier faux acacia qui a bien des atouts, car cet arbre dit « pionnier » contribue à fixer le sol et à l’enrichir. Nous admirons un beau sujet au tronc cannelé et nous observons un noyer et un sureau qui comme beaucoup d'autres arbres ont souffert de la sécheresse cet été. Leurs baies sont utilisables cuites. François nous présente plusieurs autres « simples », ces plantes utilisées pour soigner quelques maux de tous les jours. Les enfants apprécient la chasse aux petites bêtes, parviennent à en identifier quelques unes puis sont fiers de leur rendre la liberté.
La vue sur la vigne vierge rouge écarlate illuminant la prairie ensoleillée enchante une participante qui fait partager son plaisir à contempler un paysage si coloré en cette belle journée. Nous tentons de suivre à la jumelle un écureuil roux aperçu par une autre participante. Comme nous marchons en « hors piste », des centaines de petites boules de gaillet gratteron se collent sur le bas de nos vêtements. Thérèse, botaniste amatrice, et membre de l’association insiste sur l’intérêt pour ces plantes de se ressemer loin de l’endroit où elles ont poussé. La sortie se termine par le partage d’une tartinette de confiture de "gratte cul" et d'un verre de sirop de sureau de l’amitié. Le groupe constitué autour de Swedjana reprend ensuite le bus 7 pour rentrer en quelques minutes à la maison. Les participants ont tous apprécié cette sortie instructive au grand air: merci à nos guides de l’avoir si bien préparée et animée. Vos suggestions sont bienvenues !
Compte-rendu réalisé par l’association Asparagus – l’empreinte nature.
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